Pietra viva

Léonor de Récondo
Wespieser, 2013
225 pages

Résumé : Michelangelo, en ce printemps 1505, quitte Rome bouleversé. Il vient de découvrir sans vie le corps d’Andrea, le jeune moine dont la beauté lumineuse le fascinait. Il part choisir à Carrare les marbres du tombeau que le pape Jules II lui a commandé. Pendant six mois, cet artiste de trente ans déjà, à qui sa pietà a valu gloire et renommée, va vivre au rythme de la carrière, sélectionnant les meilleurs blocs, les négociant, organisant leur transport. Sa capacité à discerner la moindre veine dans la montagne a tôt fait de lui gagner la confiance des tailleurs de pierre.
Lors de ses soirées solitaires à l’auberge, avec pour seule compagnie le petit livre de Pétrarque que lui a offert Lorenzo de Medici et la bible d’Andrea, il ne cesse d’interroger le mystère de la mort du moine, tout à son désir impétueux de capturer dans la pierre sa beauté terrestre.

Mon avis

Roman très beau, à l’écriture somptueuse que j’ai savouré avec bonheur. Le texte est vraiment très beau et l’histoire très agréable.

Nous suivons Michelangelo, qui n’est autre que Michel Ange. Michel Ange a passé une année, en 1505 à Carrare afin d’acheter du marbre de très grande qualité pour faire le tombeau du pape Jules II. Voilà pour le contexte historique.

Dans ce roman Michelangelo part à Carrare plus tôt que prévu suite à la mort mystérieuse du moine Andrea qu’il admirait.

Ce roman raconte les tourments de Michelangelo. Il est traumatisé par le fait de ne pas connaître les raisons de la mort d’Andrea qui, par ailleurs, lui a légué sa Bible. Il hait les enfants et un évènement le fera réfléchir sur sa position. Il rassemble les souvenirs de ses parents et, notamment, de sa mère. Pourquoi ne s’est-elle pas occupée de lui ?

Obnubilé par son objectif de trouver le marbre parfait pour le tombeau du pape, par le fait de pouvoir sculpter la vie sur de la pierre figée et par ses tourments personnels, Michelangelo remontera la pente de son intimité grâce à de belles rencontres. La rencontre avec Michele, jeune garçon qui vient de perdre sa mère et à qui Michelangelo doit beaucoup. Mais aussi grâce à Cavallino, jeune fou, amoureux d’une jument blanche et pour qui tout Homme est un animal au sens propre du terme.

En conclusion : roman magnifique qui nous montre un Michelangelo tourmenté, mais qui tente de s’en sortir.

 Ma note : 9/10