Grasset, 2013
235 pages
Résumé : « Le jour s'apprête à chasser la nuit, sur les terres du clan mulungo, les femmes dorment. Même les yeux fermés les femmes savent qu'il faut se garder des voix sans visage. Le Mal existe. Il sait se faire passer pour autre qu'il n'est. Cependant que faire sans certitude ? Un grand malheur vient de s'abattre sur le village. »Il n'y a pas d'époque, ni de lieu précis, nous sommes en Afrique sub-saharienne, quelque part à l'intérieur des terres, les fils aînés ont disparu, et les femmes en pleurs sont regroupées à l'écart de leur clan. Quelle est cette catastrophe fondatrice ? Où sont les garçons ? Quelle est la responsabilité des mères ? Faut-il se mettre à la recherche des disparus et comment ? Doit-on accepter l'absence de sépulture ? Les hommes du clan Mulongo ne savent pas combattre, ils respectent la vie. Et pourtant, le Mal existe et il faudra bien y faire face.
Mon avis
Roman lu dans le cadre de l’opération « On vous lit
tout » organisée par Libfly et le furet du nord.
Magnifique roman écrit de façon poétique avec des mots et
des phrases qui s’envolent. Le texte est fascinant malgré le fait que l’auteur
parle d’une période très noire des relations africano-européennes : la
traite des noirs. Léonora Miano fait parler les indigènes qui ne comprennent
pas ce qu’il se passe. Sublime.
Il est question de l’incompréhension face à la nouveauté,
face à l’agression ; de l’incompréhension face aux disparitions ; de
la dégradation des rapports avec les voisins ; du fait de l’arrivée des
européens. Enormément de thèmes sont abordés avec pudeur.
Un lexique à la fin du livre nous aide à appréhender les
mots non traduits.
En conclusion : Magnifique !!!!
Ce roman a reçu le prix fémina 2013
9/10
16/206
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