Michèle Lesbre
Sabine Wespieser, 2015
141 pages
Résumé : Suite à la redécouverte du roman de Murger "Scènes de la vie de bohème", qui a marqué son enfance puisque ce livre trônait sur le bureau de son père, la narratrice embarque pour un lent voyage en quête de la figure paternelle. Rythmée par des rencontres et des étapes, sa flânerie la porte vers le passé de son père : un jeune homme insouciant qui rêvait de la vie de bohème.
Mon avis
Le point de départ de ce roman est, en quelque sorte « Le
Hasard ». Celui-ci se manifeste sous la forme d’un homme lisant « Scènes de
la vie de bohème » de Henry Murger au pied d’un lampadaire. Ce livre, l’auteur l’a
souvent vu dans les mains de son père alors qu’elle était jeune.
C’est une scène qui s’est vraiment passée dans la vie de l’auteur
et elle a toujours su qu’elle en ferait quelque chose dans un roman sans savoir
vraiment quoi. Cette scène d’ailleurs, c’est déroulée plusieurs années avant qu'elle n'écrive
ce roman.
Michèle Lesbre s’est servie de cette scène pour écrire sur son père,
ou plutôt sur son absence.
Ce père qui est mort jeune, qu’elle a peu connu. L’auteur
nous parle de cette absence, de la méconnaissance qu'elle a de celui-ci. Un
manque qui la poursuivra le long de sa vie. Une absence qui se ressent lorsqu’elle
marche le long de ce canal qu’elle a connu durant son enfance et qui lui font
remonter à la mémoire des souvenirs ; des souvenirs de son père notamment.
Ses souvenirs remontent uniquement à la période de l’occupation allemande. Sa
famille habitant pas très loin de Vichy.
Au fil de ses rencontres, au fil de ces « Chemins »,
Michèle Lesbre se souvient…
Lecture très agréable. Ce livre est écrit dans un style très
reposant…